Poudlard Salles Communes Serpentard [Libre] Un matin de rentrée

Aingeal Aisling , Salle Commune de Serpentard, le 02/09/2124

RP libre aux serpy

Ah. La rentrée. Aingeal ne savait pas si elle était heureuse d’entamer sa deuxième année d’enseignement ou si elle préférait rester en vacances. Probablement un peu des deux. Il est rafraîchissant de pouvoir faire autre chose, mais c’est vrai que s’occuper des élèves lui manque légèrement. Alors évidemment, pas tous, les plus indisciplinés pouvaient la mettre hors d’elle, mais ils n’étaient pas tous comme ça. Après tout. 

Refermant son livre, elle tourne la tête et s'éloigne de la grande fenêtre qui donne sur le lac. Il est vrai que certains trouvent la salle de Serpentard froide et glauque. Aingeal lui trouve un charme incroyable, que seuls les goûts les plus raffinés peuvent apprécier. Elle espère que la plupart des élèves de sa maison l’apprécient, parce qu’ils vont en passer du temps dans cette pièce. En parlant des élèves d’ailleurs, ils arrivent au fur et à mesure de leur dortoir. Certains se figent en la voyant, d’autres s’agitent, probablement impatients d’aller manger -principalement les plus âgés qui connaissent la chanson de chaque nouvelle année

Bien. Il semblerait que tous mes chers Serpentards soient enfin là. Le sourire aux lèvres, elle marque un petit temps d’arrêt. Pour commencer, je vous souhaite une excellente rentrée. J’espère qu’en cette nouvelle année scolaire, vous saurez marquer votre empreinte, comme seuls les Serpentards savent le faire. Ses yeux hétérochromes observent les rangs, une lueur certaine au fond de ses iris. Elle a beaucoup d’attente vis-à-vis d’eux. Elle veut qu’ils réussissent et s’épanouissent, après tout, on ne porte pas les couleurs vert et argent pour rien, ici.  Pour ceux qui ne me connaissent pas, elle tourne sa tête vers les plus jeunes, je suis le professeur Aisling, chargée de vous enseigner les défenses contre les forces du mal. Je suis aussi votre directrice de maison et je serai là pour vous accompagner et vous aider au travers de votre scolarité. Doucement, elle croise les bras et se pose contre le dos du canapé. Beaucoup l'écoutent, mais certains ont du mal à se réveiller. Il est vrai que le réveil a dû être plus difficile que durant l’été, ou que la nuit a été longue pour les plus anxieux. 

Mes adorables vipères, vous qui êtes des petits stratèges… les plus rusés de cette école. Un rire subtil et mélodieux s’échappe de sa gorge. Je sais que vous êtes ici pour devenir des sorciers d'exception, pour dépasser les limites que d’autres n’osent même pas imaginer. Elle se relève et commence à marcher, à lancer des regards aux plus âgés. Et je ne vais pas vous dire que ce sera facile. La grandeur ne s’acquiert pas sans un peu de sueur, mais je vous promets que le résultat en vaudra la peine. Nous, les Serpentard, nous forgeons notre avenir avec finesse et détermination. Pourquoi ? Parce que nous sommes ceux qui comprennent que l’ambition n’est pas un défaut, mais une qualité précieuse. Elle garde son sourire, sachant très bien que désormais tout le monde l’écoute. Ici, vous allez apprendre à réfléchir, à prévoir vos coups avant même que vos adversaires n'y pensent. La ruse, la subtilité, la maîtrise de soi, voilà vos armes. Et croyez-moi, mes chers Serpentard, il n’y a rien de plus puissant qu’un esprit affûté, prêt à saisir les opportunités qui se présentent. Son discours est peut-être plus long que l’année dernière, mais Aingeal s’en contre-fiche. Aisling, elle a quelque chose que personne n’a. Elle a la capacité à attirer les foules même si ce qu’elle dit est barbant. Elle est demi-vélane, ça ne laisse indifférent personne. C’est toujours fascinant à écouter quand ils s’efforcent d’insuffler des encouragements. 

              N’oubliez pas mes petits serpents, vous êtes irrésistibles, vous êtes forts, et vous êtes les meilleurs. Elle lance un regard à chacun d’eux rapidement, parce qu’elle y croit vraiment à ce qu’elle dit. Ne laissez jamais personne vous dire le contraire. Après tout, qui pourrait surpasser un Serpentard bien préparé ? Personne... le monde est à vos pieds, il suffit de savoir le prendre. Elle les observe silencieusement. Alors gagnez-moi cette coupe des maisons. Un clin d'œil et un dernier sourire devraient apaiser les plus douteux. Pour l’instant, nous allons nous rendre tous ensemble à la grande salle. Concernant les nouveaux venus, et je ne parle pas des premières années, j’espère que vous arriverez à vous adapter parmi vos camarades. N'hésitez pas à venir me voir. De toute manière, nous en parlerons au cours de la semaine seul à seul. Et pour ce qui est du mot de passe, je vous le rappelle, c’est Effroi Mortel. Il changera dans quinze jours. Si vous l’oubliez, demandez à vos préfets. Elle s’arrête quelques secondes, histoire que tout le monde enregistre ses paroles. Un silence passe, après quoi certains commencent à chuchoter entre eux. Des questions peut-être ? Après tout, il y en a toujours.

 


Spike Ryder , Salle Commune de Serpentard, le 02/09/2124

T'es ravi de te lever ce matin. Parce que tu sais exactement ce qu'il va se passer : Miss Aisling va faire son discours de rentrée. Alors tu débarques dans la salle commune, tout frais tout pimpant, sortant de ta douche, la chemise d'uniforme encore ouverte, pour te mettre tout devant : il faut absolument que tu aies la meilleure vue sur ta directrice de maison. T'as bien vu hier au banquet qu'elle était toujours aussi belle. L'été l'a peut-être même rendue plus magnifique encore. Et quand elle commence son discours, tu sembles boire ses paroles avec un intérêt et une attention qu'aucun autre professeur ne peut te connaître.

 

Y'a un truc dans ses yeux vairons. Dans ses lèvres pulpeuse. Dans sa crinière flamboyante. Sûrement plus que dans son discours en lui-même. T'es bien incapable de détourner le regard d'elle. Et tu sens bien que t'es pas le seul. Elle a tendance à faire cet effet là, Miss Aisling. Et tandis qu'elle demande si vous avez des questions, tu peux pas t'en empêcher. Tu lèves la main, élève appliqué et sérieux, déterminé à te faire bien voir par la seule qui mérite tout ton respect. Mais c'est plus fort que toi, la seule question que t'as à poser et celle-ci. Alors quand elle te donne la parole, tu demandes, l'air totalement innocent.

 

- Vous êtes célibataire ?

 

T'avais pas osé poser la question l'année précédente. Mais faut dire ce qui est, c'est bien la seule chose qui importe ici. Est-ce que c'est complètement déplacé ? Sans aucun doute, mais t'y peux rien. Faut que tu saches si y'a quelqu'un dans sa vie ou si t'as une chance avec elle. Après tout, maintenant que t'es l'un des plus jeunes joueurs de Quidditch professionnel du Royaume-Uni, faut bien que ça serve à quelque chose. Tu te fends même d'un sourire charmeur, tandis que le rouge te monte doucement aux joues.

 

 


Anya Nikitovna , Salle Commune de Serpentard, le 02/09/2124

Ah. La rentrée. Anya l'avait certes attendu avec une certaine impatience. Poudlard ne reflétait rien de l'élégance du palais de Koldostoretv, mais il avait le mérite de lui permettre ce qui lui était absolument impossible au foyer St Claire. Se fondre parfaitement le décor, jusque s'en faire oublier. Aucun Preston ne pouvait l'approcher ici. La sorcière avait donc retrouvé l'internat avec soulagement, et sitôt le banquet de rentrée terminé, s'était rapatriée dans le dortoir qu'elle partageait avec cinq autres filles de Serpentard. Aucune relation ne s'était tissée entre elle et ces adolescentes purement britanniques, qui elles se connaissaient déjà depuis leur première année. Elles avaient cessé d'amorcer des conversations avec la jeune russe dès les premières répliques échangées, comprenant sans doute qu'elles n'auraient jamais rien à voir ensemble.

 

Ses affaires sagement rangées dans la large malle au pied de son lit, ce dernier fait à la militaire avant même que les elfes n'aient le loisir d'en toucher le moindre drap, Anya était comme à son habitude levée bien avant l'aurore. Bientôt les alarmes viendraient secouer la chambrée pour éveiller ses camarades de dortoir. En attendant, la sorcière était plongé dans l'un des manuels de sixième année. Le planning n'avait pas encore été distribué, mais cela ne l'empêcherait guère de continuer de se préparer pour ses premiers cours. Comme prédis, plusieurs musiques s'élevèrent brutalement d'un côté et d'un autre de la pièce, les sortilèges d'Éveil-moi s'enclenchant en série. Anya se met immédiatement en branle, optant pour une retraite dans la salle de bain tandis que les filles émergeaient. 

 

Son reflet lui présenta un visage amaigri, et un teint plus pâle encore que celui de l'année dernière. Ses yeux étaient cernés. Ses mèches ponctuées d'étranges reflets d'une blondeur qui tiraient vers le blanc. Occasionnellement, l'aperçu de cheveux qui semblaient s'iriser sous la lumière. Les sourcils froncés, elle resta les fixer avec agacement, tâchant de reprendre le contrôle sur un évènement qui semblait de plus en plus récurrent. Il était inutile de l'espérer ponctuel, ou que personne ne puisse le remarquer. Elle ne pouvait qu'espérer qu'il ne s'aggrave pas dans la journée, ou qu'elle puisse au moins prétendre qu'aucune de ces métamorphoses ne se passaient à son insu. Elle inspira profondément avant de se passer de l'eau sur le visage, et d'entamer une toilette sommaire.

 

Quelques minutes suffirent à la voir échanger sa place avec une autre. Elle troqua sa tenue initiale pour un uniforme parfaitement ajusté, avant de descendre avec le reste des Serpentards dans la salle commune. Vraisemblablement, la directrice de leur maison, Miss Aisling, tiendrait un discours peut-être similaire à celui de l'année dernière avant de les laisser rejoindre la Grande Salle, aussi Anya se contenta d'elle de se tenir là, les mains croisées devant elle, les jambes parfaitement droites. Plongée dans l'observation des élèves, elle ne prêta qu'une oreille apparemment distraite à la professeure. Cette dernière était charismatique, et douée dans son enseignement. Ses cours plaisaient à la sorcière, bien que ceux de Koldostoretv lui manquent absurdement dans ce genre de domaine. À la question de Ryder, Anya eut un rictus méprisant.

 

- Ser'yezno ? Sérieusement ? Craché entre ses dents, le murmure ne pouvait être audible de quiconque.


Alison Carter , Salle Commune de Serpentard, le 02/09/2124

Les premières impressions sont capitales à 15 ans. Le poids de la rentrée pèse sur les épaules d'Alison qui n'ose plus bouger la tête, effrayée à l'idée même de déranger sa frange qu'elle vient d'organiser devant le miroir. Il faut que ce soit faussement négligé et ses doigts savent comment déplacer les mèches pour leur donner ce mouvement, mais pas trop quand même. Statique au milieu des élèves, la jeune femme admire sa directrice de maison et professeure de défense contre les forces du Mal.

 

"Elle est parfaite", se répète Alison en fixant la magnifique rousse à l'attitude si maîtrisée. Depuis son arrivée à Poudlard, l'adolescente ne cesse d'observer Miss Aisling avec un émerveillement qui lui ressemble peu. Même alors qu'elle contient la moindre de ses expressions dans l'assemblée, on peut lire sur le visage d'Alison la façon dont elle s'imprègne des paroles de leur référente chez Serpentard. Si seulement sa grande sœur pouvait avoir cette prestance plutôt que de se ridiculiser chaque jour à courir partout sans la moindre élégance. Mais Freya est Poufsouffle à la différence de Miss Aisling, ou Alison. La sorcière croit à la supériorité des serpents que leur siffle en permanence la rousse. Elle y croit tellement qu'elle mise sur les qualités de sa maison pour ne pas subir le destin des Carter. Elle sera meilleure, il ne peut pas en être autrement. Ils gagneront la coupe, survoleront leurs examens, et s'offriront des carrières élitistes, car ils sont Serpentard. Le menton d'Alison se redresse à mesure que son orgueil se gonfle comme un ballon d'égo prêt à dominer les sommets. Elle se surprend même à étirer un fin sourire quand la directrice affirme qu'ils ont le monde à leurs pieds.

 

Cette année sera celle d'Alison, et elle trouvera la voie du succès. Soudain son camarade Spike Rider brise l'harmonie qui règne dans la salle commune et Alison lui jette un regard interrogateur, puis à sa professeure. Il pense vraiment ce qu'il dit ou bien il a perdu un pari ? Comme d'autres, la jeune femme ricane et cache sa réaction derrière une main au verni émeraude. Le sportif fait parler de lui à Poudlard, notamment chez les filles. Vrai qu'il est plus grand et plus fort que la plupart des élèves de cinquième année. Vrai qu'il a un certain charme. Vrai qu'il est drôle et amuse souvent la galerie, même en plein cours, quand Alison s'ennuie. Dommage finalement qu'il soit passionné de Quidditch, ce sport qu'on rabâche toujours aux sœurs Carter, à cause d'Owen Carter, leur père, mais aussi l'ancien poursuiveur talentueux de l'équipe nationale d'Écosse et créateur du matériel Owen Carter Quidditch. Alison vomit ce sport. Alison vomit sa famille. Elle préfère se concentrer sur une question qu'elle pourrait poser à Miss Aisling et finit par lever la main en essayant de ne pas rougir à travers ses tâches de rousseur.

 

— Est-ce que vous nous emmènerez à Londres ou à Paris cette année ? Les capitales et leurs boutiques luxueuses, et leur potentiel d'évolution, et le beau milieu de la magie ; voici ce qui attire la jeune femme en quête d'un avenir brillant. 


Julian Rosenberg , Salle Commune de Serpentard, le 02/09/2124

Julian observe le plafond. Elle n’a pas spécialement envie de se lever, mais n’a pas non plus envie de rester ici. Elle sent son cœur battre lentement, le froid picoter sa peau et les bruits de respiration de ses camarades de chambre casser le silence profond. Si elle pouvait avoir une chambre sans personne, ce serait certain que la brune ne dirait pas non. Au moins, elle aurait plus que de simples rideaux autour de son lit pour être tranquille. Soupirant, elle se lève doucement histoire d’éviter de réveiller quiconque. Ses yeux s’attardent sur sa voisine de gauche, elle l’observe. Ses iris deviennent plus sombres. 

Qu'est-ce que ça ferait si cette fille prenait feu d’un regard ? Probablement trop de cendres. 

Ses doigts de pieds touchent le sol glacé, à la recherche de ses pantoufles. Encore une pensée intrusive comme les autres. Julian se pose beaucoup de questions, parfois glauques et bizarres, parfois non. Il est vrai que la vie et la mort des autres l’intrigue, vu qu’elle a du mal à ressentir quoi que ce soit envers les gens. Sans dire un mot, elle cherche ses affaires et sort de la chambre pour aller se préparer. Il fait frais dans les couloirs, mais ça ne la dérange pas. Pour l’instant, il y a peu de monde et elle ne croise personne qu’elle connaît vraiment. Les minutes défilent et elle finit par revenir là où ses camarades émèrgent enfin. Elle pose la main sur la poignée, efface son expression neutre et étire finalement un très fin sourire, très faux. La porte claque. Par Merlin, les filles, je l’ai revu passer ! Il est vraiment trop beau ! Et bien évidemment que ça glousse quand elle dit ça. Bien évidemment que toute la chambre se tourne vers elle, les yeux pétillants. Comme si ses paroles bien banales étaient une vérité absolue. Puis ses mains, comme un serpent qui étrangle sa proie, viennent se glisser sur les épaules d’une de ses acolytes. Tu devrais prendre le collier en or, il te va super bien, tu sais. Est-ce que c’est vrai ou pas, ça n’a aucune importance. Le but, c’est de rendre l’autre spéciale pour que Julian le soit encore plus à ses yeux. La brune se doit d’être importante pour les autres. Sinon, qu’est-ce qu’elle serait ? Ce serait trop difficile pour elle, à comprendre. 

Ainsi, le réveil passe. Et Julian, est heureuse que rien n'ait changé par rapport à l’année dernière. L’ambiance est toujours la même. Du moment que tout se passe comme elle le veut, ce n’est pas très grave si elle n’apporte aucune réelle affection aux gens. Ils apaisent son besoin d’appartenance, et elle leur donne de quoi faire briller leur ego. C’est un échange de bons procédés, qui cette année démarre plutôt bien. Il est vrai que l’année dernière, ça avait été compliqué. Julian, avait peut-être, dès le premier jour, passer ses nerfs sur une des filles de la chambre et avait mis quelques jours avant de lui parler à nouveau. Pour peut-être pas grand-chose. Ce qui est certain, c'est que ça avait été explosif. 

Se pressant, la jeune femme et ses amies arrivent en rigolant dans la salle commune. Il y a déjà du monde. Ses yeux retrouvent une lueur sombre. Et un bombarda au milieu de la pièce, là, maintenant ça ferait quoi ? Et puis son sourire chaleureux revient. D’une oreille peu attentive, elle écoute le discours. La professeure parle trop, c’est assez chiant. Rosenberg aimerait aller petit déjeuner, pas tenir une réunion. Ils auraient dû faire ça hier. Enfin bref. Julian se tourne vers le joueur de Quidditch et rigole à sa question. Débile ce gars. Bien évidemment qu’elle fait comme si c’était drôle, alors que ça ne l’est pas pour elle. Elle raffole plus d’un autre ton d’humour, mais les gens n’ont pas besoin de le savoir. Enfin, c'était l'humour n'est-ce pas ? Prenant la parole à la suite de la rousse, elle s'exclame aussi gaiement que possible : Oh, si on va à Paris, est-ce qu’on pourra aller à la Place Cachée ? On m’a dit que c’était super ! Je n'y suis jamais allée. Enfin… pas que ça l’intéresse vraiment, mais on va faire comme si c’était le cas. 

 


Aingeal Aisling , Salle Commune de Serpentard, le 02/09/2124

Elle n’était pas là pour les retenir à vie non plus. Il est vrai, qu’Aingeal avait un peu faim et que peut-être… Elle avait espéré qu’il n’y ait aucune question pour directement aller dans la grande salle. Mais elle n’était pas à la maison. Elle ne pouvait pas faire comme bon lui semble, il fallait être responsable, donc répondre aux doutes et aux questions que les plus jeunes pouvaient avoir. Dommage que la première question, n’avait donc rien à voir avec l’école. Elle plisse des yeux en observant la personne qui a posé la question. Le petit Ryder, est-ce étonnant ? Pas tant que ça. Un fin sourire s’étire sur ses lèvres, et la réponse, malgré beaucoup de choses, semble plus sèche que d’ordinaire. Peut-être bien, mais ça ne regarde que moi. Quelqu’un à une question plus intéressante, j’espère ? Elle garde un teint de voix qui se veut amusée, mais sa vie privée ne regarde pas les Serpentards. C’est quelque chose dont la ligne est bien tracée et qu’on ne franchit pas selon elle. Mais elle ne veut pas non plus assommer Spike avec une réponse trop peu sympathique dès le premier jour.  

C’est donc, sans trop s’attarder dessus qu’elle s’attaque à une autre question. Londres ou Paris ? C’est possible, mais ce ne sera pas que pour la maison Serpentard. Il y a peu d’hésitation dans sa voix. En réalité, la rousse est contente qu’on lui parle de ça. Cela va lui permettre d’engager la conversation sur un sujet qu’elle n’avait pas encore pu aborder. Actuellement, j’aide à former un nouveau club où n’importe quel élève pourra s’inscrire. Enfin, n’importe quel élève, c’était vite dit. Elle espérait surtout des élèves de confiance et pas trop indisciplinés, si possible. Il y aura un peu de tout, y compris des voyages scolaires si on arrive à débloquer le budget. Peut-être ainsi, vous verrez la Place Cachée, qui sait. Elle lance un sourire aux deux jeunes filles qui se sont exprimées. Il n’y a pas que ça, vous verrez. Si ça vous intéresse, vous pourrez venir me voir plus tard pour en discuter. 

D’un mouvement de tête, elle cherche quelques élèves en particulier. Nous organiserons quelques matchs de quidditch avec le club, si ça intéresse l’équipe de l’année dernière. Un léger soupir, mais il fallait mettre les choses au clair. Je sais d’ailleurs que certains sont très déçus. Mais la décision n’a pas été facile. Le directeur à ses raisons. Et ça ne veut pas dire que vous ne pouvez pas organiser des matchs entre vous, je suis certaine que certains de vos professeurs seront heureux de les superviser. Sous-entendu, ne le faites pas dans notre dos, sinon vous allez avoir des problèmes. Autre chose ? Sinon on y va. Elle remet ses cheveux en place et observe la salle. Tout allait bien se passer, c’est certain.